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Libération

Vers des élections générales en Tunisie

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Crise . Sous pression, la coalition gouvernementale propose des législatives et une présidentielle en juin.
publié le 14 octobre 2012 à 22h16

Aquand le retour aux urnes ? Alors que la Tunisie s’apprête à fêter le 23 octobre le premier anniversaire des élections, ses vainqueurs entendent garder la main sur le calendrier. Soumise à une intense pression de l’opposition depuis plusieurs semaines, la coalition au pouvoir tente de reprendre l’initiative : hier, la «troïka», composée des islamistes d’Ennahda et de deux formations de centre gauche (le Congrès pour la république et Ettakatol), a annoncé être parvenue à un accord sur les grands points qui bloquaient jusque-là le processus.

La nature du régime, tout d'abord. Ennahda s'accrochait à un régime parlementaire, tandis que toutes les autres forces politiques plaidaient pour un régime semi-présidentiel, garantie d'un contre-pouvoir face à l'Assemblée. La troïka s'est entendue sur un «régime mixte»,avec un président élu au suffrage universel. La coalition propose aussi une date pour les élections : le 23 juin pour les législatives et le premier tour de la présidentielle, le 7 juillet pour le second tour. Par ailleurs, le décret qui régit l'audiovisuel et les médias publics sera enfin activé, après un an de flou entretenu et de nominations contestées.

L’accord a pris tout le monde de court alors que doit s’ouvrir, demain, un dialogue national initié par le puissant syndicat UGTT. Présenté comme celui de la dernière chance, soutenu par le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, il rassemblera tous les partis, à l’exception notable d’Ennahda. Le mouvement islamiste