L’ancien roi du Cambodge Norodom Sihanouk, qui a marqué l’histoire de la deuxième partie du XXe siècle et restait vénéré dans son pays après en avoir maintenu son unité à travers des décennies de guerre, est mort lundi à Pékin à l'âge de 89 ans. Tour à tour Premier ministre, chef de l’Etat, monarque dont la vie a épousé tous les drames du pays, il est mort lundi aux alentours de 2 heures du matin (dimanche 20 heures en France) dans un hôpital de la capitale chinoise.
«Le gouvernement royal du Cambodge ramènera son corps de la République populaire de Chine vers Phnom Penh», a indiqué le gouvernement cambodgien. Son fils, le roi Sihamoni, et le Premier ministre Hun Sen ont quitté Phnom Penh pour la Chine en début de journée. Les deux hommes se sont étreints sur le tarmac de l'aéroport en versant quelques larmes, avec en arrière-fond des drapeaux du royaume en berne.
«Il est mort d'une crise cardiaque», a précisé à l'AFP le collaborateur personnel de Sihanouk, le prince Sisowath Thomico. «Il a été emmené à l'hôpital et est mort peu après», a-t-il ajouté. «C'est douloureux, je suis rempli de chagrin».
L'ancien souverain vivait le plus clair de son temps à Pékin depuis quelques années pour y suivre des traitements médicaux contre le cancer, le diabète et l'hypertension. Celui dont le règne a été l'un des plus longs d'Asie avait abdiqué en octobre 2004 en faveur de Sihamoni. «Le roi Sihanouk n'appartenait pas à sa famille, il appartenait au peu