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«Costa Concordia» : les experts chargent la barque du capitaine

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Selon un rapport évoqué devant la justice italienne, Francesco Schettino aurait dû informer immédiatement l'équipage de la gravité des faits.

Le commandant du Costa Concordia Francesco Schettino sort du tribunal de Grosseto, le 15 octobre. (Photo Filippo Monteforte. AFP)
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Publié le 16/10/2012 à 18h01

Le Concordia, qui s’est échoué en janvier en Italie faisant 32 morts, est devenu rapidement ingouvernable en raison de la grande quantité d’eau embarquée, ont affirmé mardi des experts à Grosseto, estimant que le capitaine aurait dû avertir l'équipage.

«Trois minutes à peine après le choc, le commandant Schettino a la certitude d'avoir un trou dans la coque et d'avoir embarqué tellement d'eau qu'elle empêche l'accès à la salle des machines», selon un rapport d'experts cité par les médias italiens, qui a été au centre d'une deuxième audience technique consacrée mardi à l'accident.

Le commandant Francesco Schettino mis en cause pour naufrage, homicides par imprudence et abandon de navire, aurait dû informer immédiatement l'équipage pour «lui permettre d'affronter la situation d'urgence et coopérer pour assurer la sécurité des passagers», ont estimé les experts.

Dix personnes - Schettino, six membres d'équipage et trois dirigeants de Costa - sont au coeur de l'enquête sur le naufrage le 13 janvier dernier du paquebot de croisière Concordia. Les audiences techniques servent à établir les responsabilités et éléments de preuve avant un renvoi en justice formel, qui n’est pas attendu avant la fin de l’année.

«Bouc émissaire»

L'audience a aussi été l'occasion d'analyser un rapport de la capitainerie du port de Livourne montrant que Costa Crociere, la compagnie propriétaire du Concordia, n'a alerté les garde-côtes que 51 minutes après la collision en violation des règles maritimes.