Rectification des «inepties du passé» ou nécessaire «changement des mentalités», comme le souhaitait l'actuel président, Raúl Castro, en janvier ? La Havane a annoncé, hier, que les permis de sortie du territoire pour les ressortissants cubains souhaitant se rendre à l'étranger seront supprimés le 14 janvier. Cette révision de la législation des voyages était la réforme la plus attendue à Cuba depuis l'adoption, l'an dernier, d'une série de mesures économiques destinées à libéraliser le système centralisé communiste.
Confisqués. Elle correspond notamment aux recommandations de la conférence nationale - sorte de minicongrès du Parti communiste cubain (PCC) - qui s'est tenue les 28 et 29 janvier afin «d'actualiser le socialisme». Une première du genre depuis la fondation du Parti par Fidel Castro en 1965. En prélude de cette conférence, son frère Raúl avait prévenu : «Ou nous changeons, ou nous coulons.»
La «lettre d’invitation» de l’hôte étranger étant aussi supprimée, un simple passeport suffira aux Cubains, à partir de 2013, pour sortir du pays. La durée de séjour hors de l’île se voit par ailleurs portée de onze à vingt-quatre mois. Pour l’heure, à l’issue de onze mois consécutifs à l’étranger, les Cubains courent le risque d’être considérés comme des expatriés définitifs, leurs biens pouvant être confisqués.
Depuis les toutes premières années de la prise du pouvoir par les barbudos, ces révolutionnaires barbus qui