Ingénieur, enseignant, médecin, pharmacien ou entrepreneur, tous rasés de près ou barbes parfaitement taillées, ce sont des «citoyens syriens exemplaires», selon la formule de Laurent Fabius, que la France fait venir à Paris. Les représentants des conseils révolutionnaires de six villes et localités «libérées», ou sur le point de l'être, qui ont exposé leurs expériences d'autogestion locale ont été choisis pour rassurer.
La plupart ont d'ailleurs tenu à démentir la présence d'extrémistes sur le terrain et à dénoncer «l'image erronée de la révolution syrienne véhiculée en Occident». «L'après-Bachar a déjà commencé dans les zones qui ont réussi à se débarrasser du régime», a affirmé le ministre des Affaires étrangères en ouvrant hier une réunion de «soutien aux conseils révolutionnaires civils» au Quai d'Orsay.
«Paniers». Une vingtaine de pays occidentaux et arabes ont participé à cette rencontre destinée à mettre en valeur l'initiative pionnière de la France d'aide directe à la population sur le terrain. Une formule inédite a été en effet mise en pratique pour surmonter les difficultés d'acheminement de l'aide aux populations dans les régions sinistrées.
Elle passe notamment par la fourniture de paniers alimentaires aux familles démunies, distribués par les Comités de coordination locaux (LCC), et parfois par des remises d'enveloppes de 50 000 à 100 000 dollars (38 000 à 76 000 euros) de la main à la main aux représentants des