Le président Barack Obama peut-il s’enorgueillir de son bilan au Moyen-Orient ? Israël menace plus que jamais d’attaquer l’Iran, qui continue de défier le reste du monde avec son programme nucléaire. Le processus de paix israélo-palestinien semble proche de la mort clinique. Des islamistes ont pris le pouvoir, notamment aux dépens d’anciens alliés. Les manifestations antiaméricaines ont tout sauf disparu. La région est plus instable que jamais depuis les «printemps arabes», tandis qu’Obama a rejoint la popularité de Bush auprès des musulmans. Les républicains n’hésitent donc pas à pointer les échecs du Président en le comparant à l’un de ses prédécesseurs démocrates, Jimmy Carter.
L'arrivée de Carter à la Maison Blanche, en janvier 1977, avait été marquée par son appel à l'ouverture politique, suscitant des espoirs certains au Moyen-Orient. Sous son parrainage, ce président a scellé la paix entre l'Egypte et Israël, cinq ans après la guerre du Kippour. Bien que contestables, ces accords ont exclu la probabilité de guerre ouverte entre l'Etat hébreu et le plus grand pays arabe. Mais mal vu dans la région, ce formidable succès diplomatique fut aussi rapidement occulté par la chute du chah en Iran, puis par l'invasion soviétique de l'Afghanistan, et surtout la crise des otages à Téhéran, qui coûta finalement au président démocrate sa réélection. Celui-ci tenta pourtant une opération de sauvetage, Eagle Claw, mais elle se termina sans gloire dans les sables iraniens.
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