Après la Seconde Guerre mondiale, l’industrialisation socialiste a choisi une voie sans équivoque pour les Tsiganes hongrois : pour gagner leur vie honnêtement, ils devaient entrer dans l’industrie. Pour des métiers peu qualifiés, ils recevaient le même salaire que tout le monde. Ainsi, c’est surtout l’univers des usines et des mines qui a «nivelé» les différences. Pendant une quarantaine d’années, en Hongrie, une majorité de Tsiganes s’est engagée sur le chemin de l’assimilation. Les racines, le mode de vie et l’organisation juridique traditionnels ont pris de moins en moins d’importance.
Attaches. La Hongrie d'alors connut son époque la moins raciste parce que les principes du communisme international ne prévoyaient pas d'antagonismes culturels ou économiques (ou autres) entre les prolétaires. A la surface, tout semblait calme, en profondeur, tout était silence. Après le changement de régime, la société hongroise s'est disloquée. Des centaines de milliers de personnes ont perdu leur emploi. Parmi les chômeurs se trouvaient des ouvriers d'origine tsigane qui se sont retrouvés loin de leur environnement culturel. La lutte pour la survie avait commencé.
Les attaches familiales, les origines sont redevenues essentielles, les préjudices et les craintes du siècle passé sont à nouveau sur le devant de la scène. Les forces politiques au pouvoir ont découvert un potentiel immense à agiter pour exciter les instincts les plus bas des électeurs. Depuis 2000, on entend d