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Libération

Le cerveau du 11 Septembre s'en prend aux Etats-Unis

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Devant la justice militaire, ce proche de Ben Laden a livré une violente diatribe.
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publié le 18 octobre 2012 à 1h15

Une fois n'est pas coutume, le juge militaire de Guantanamo a laissé la parole mercredi au cerveau des attentats du 11 Septembre, qui a livré une violente diatribe contre les Etats-Unis, les accusant de tuer et de torturer «au nom de la sécurité nationale».

«Le président (américain) peut assassiner légalement au nom de la Sécurité nationale, pour les citoyens américains», a fustigé Khaled Cheikh Mohammed, assis à la table des accusés d'un tribunal militaire à Guantanamo.

Souvent considéré comme provocateur, M. Mohammed, appelé KSM pour ses initiales en anglais, a été autorisé à prendre la parole, après discussion entre les parties, sous la protection d’un différé de 40 secondes qui aurait permis à la censure de brouiller ses propos, s’il avait abordé des questions sensibles.

Depuis sa détention dans une prison secrète de la CIA, de 2002 à 2006, où il a subi des mauvais traitements assimilés à de la torture, le gouvernement américain craint que KSM ne délivre des informations classifiées. Il a subi 183 simulations de noyade à cette époque, a reconnu le gouvernement.

«Chaque dictateur peut choisir sa définition» de la sécurité nationale, a-t-il prévenu. «Avec cette définition, beaucoup peuvent tuer des gens au nom de la sécurité nationale, beaucoup peuvent torturer au nom de la sécurité nationale et détenir des enfants au nom de la sécurité nationale», a-t-il déclaré calmement en arabe.

Il attendait que chacune de ses phrases soit traduite en ang