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Tokyo réveille la crise avec Pékin et Séoul

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Le Japon en plein doutedossier
Asie . Les voisins du Japon sont choqués par la visite d’un temple nationaliste par deux ministres nippons.
publié le 18 octobre 2012 à 21h16

En moins de vingt-quatre heures, une bonne partie de la classe politique japonaise vient de faire un bras d’honneur à Pékin et à Séoul. Hier, deux ministres japonais et plusieurs dizaines de députés se sont rendus au sanctuaire Yasukuni, un mémorial au cœur de Tokyo vénéré par les nationalistes japonais. Symbole du passé militariste nippon, ce lieu est détesté par la Chine et la Corée qui ont eu à subir les exactions de l’armée impériale entre 1905 et 1945.

Consignes. Les ministres des Transports, Yuichiro Hata, du Parti démocrate du Japon (centre gauche), et de la Réforme postale, Mikio Shimoji, membre d'un petit parti de la coalition gouvernementale, se sont rendus à Yasukuni pour participer à la traditionnelle fête d'automne. «Je suis venu en tant que secrétaire général du Nouveau Parti populaire. Ce ne sera pas un gros problème diplomatique», a minimisé Shimoji en bravant les consignes du Premier ministre, Yoshihiko Noda, qui avait demandé aux membres de son équipe de ne pas effectuer de visite au sanctuaire.

Comble de malchance pour Noda, cette escapade ministérielle avait été précédée quelques heures plus tôt par la visite du leader de l'opposition, Shinzo Abe. «Je suis venu en tant que président du Parti libéral-démocrate, [centre droit, ndlr] pour rendre hommage et prier pour les esprits héroïques des soldats qui ont sacrifié leur vie pour le pays», a déclaré l'ancien Premier ministre et favori pour succéder à Noda.

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