Les dirigeants européens se sont engagés dans la nuit de jeudi à vendredi à mettre en œuvre en 2013 la supervision des banques de la zone euro, étape-clé dans leur stratégie de sortie de crise. Au terme d’une nouvelle nuit de réunion à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 ont trouvé un compromis sur un sujet qui empoisonnait les relations entre Paris et Berlin depuis des semaines. Mais l’Espagne, qui comptait sur une mise en place rapide du dispositif pour recapitaliser directement ses banques, risque de faire les frais de cette remise à plat.
Ce sommet s'est tenu alors que des dizaines de milliers de Grecs sont descendus dans la rue jeudi pour protester contre l'austérité, lors de manifestations émaillées de violences, notamment à Athènes, où un sexagénaire a été victime d'une crise cardiaque.
Pour la supervision bancaire, «l'objectif est d'avoir un accord sur le cadre législatif d'ici le 1er janvier 2013. Le travail pour la mise en oeuvre opérationnelle aura lieu dans le courant de l'année 2013», selon les conclusions du conseil européen. Lors du sommet de juin, qui avait débouché sur des avancées pour tenter de sortir de la crise de l'euro, les Européens s'étaient mis d'accord pour «examiner» les propositions de la Commission sur ce sujet d'ici fin 2012.
La Commission et certains Etats, dont la France, avaient