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Libération

Beyrouth : le camp sunnite frappé à la tête

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Liban . Le général Wissam al-Hassan, pilier des services secrets, a été tué vendredi lors d’un attentat.
publié le 19 octobre 2012 à 22h36

Il est 15 heures, à Beyrouth, vendredi, quand une violente explosion frappe une petite ruelle du quartier chrétien d’Achrafieh, soufflant des dizaines de vitres alentours et éventrant de nombreux magasins. Le bilan de l’attentat s’élevait, vendredi soir, à 8 morts et près de 80 blessés.

En fin d'après-midi, l'information tombe : le général Wissam al-Hassan, qui dirige la section des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) fait partie des victimes. Les FSI, l'équivalent de la gendarmerie, un organisme qui compte de nombreux officiers sunnites, et est réputé proche de l'opposition, en particulier le Parti du futur, de Saad Hariri. Ce dernier a aussitôt condamné «un acte lâche et terroriste dirigé contre la stabilité et la sécurité du Liban». «Nous accusons Bachar al-Assad d'avoir assassiné Wissam al-Hassan, le garant de la sécurité des Libanais», a accusé l'ex-Premier ministre sur une chaîne libanaise. Walid Joumblatt, le leader druze qui a rejoint les rangs de l'opposition a, quant à lui, affirmé sans ambages qu'«après avoir brûlé la Syrie, le régime syrien voulait incendier toute la région».

Hezbollah. Wissam al-Hassan, qui selon la télévision libanaise LBC venait de rentrer vendredi d'un voyage en Europe, était au cœur de nombreux dossiers sensibles : il était le chef de la sécurité personnelle de Rafic Hariri lorsque ce dernier fut assassiné en 2005. Il avait été suspecté de jouer un double jeu dans cet attentat, ava