Des avions de combat ont bombardé intensément jeudi Maaret al-Noomane, une ville clé du nord syrien aux mains des rebelles, tuant 44 personnes dont 23 enfants, dernier épisode en date de la guerre qui ensanglante la Syrie depuis plus d’un an et demi.
A Damas, un homme à bord d’une moto s’est fait exploser près du siège du ministère de l’Intérieur sans faire de victime, a indiqué un responsable des services de sécurité dans la capitale où les attentats contre la Sécurité se sont multipliés.
Cette escalade survient à la veille de l’arrivée à Damas de l'émissaire international Lakhdar Brahimi qui a dit avoir bon espoir d’obtenir une trêve pour l’Aïd al-Adha du 26 au 28 octobre, après l’accueil favorable du pouvoir et de l’opposition.
A une semaine de cette fête musulmane, les forces du régime ont intensifié leurs frappes contre les bastions des rebelles dans le Nord pour les empêcher d’y étendre leur emprise, les violences faisant 181 morts à travers le pays (84 civils dont 13 enfants et neuf femmes, 57 soldats, 21 rebelles), selon une ONG.
Pour leur part, les rebelles ont lancé l'«assaut final» sur la base militaire de Wadi Deif, à deux kilomètres de la ville stratégique de Maaret al-Noomane dont la prise le 9 octobre a permis aux insurgés de couper l’autoroute principale utilisée par l’armée pour acheminer des renforts.
Dès l’aube, les chasseurs-bombardiers ont entamé leur ballet au-dessus de Maaret al-Noomane, en grande partie désertée par ses 125.000 habitants.
L’un des raids