C'est peut-être la fin du Royaume-Uni tel qu'on le connaît aujourd'hui. C'est en tout cas certainement ce qu'ont eu en tête David Cameron, Premier ministre britannique, et Alex Salmond, son homologue nationaliste écossais, en signant lundi 15 octobre un accord qui prévoit la tenue à l'automne 2014 d'un référendum historique sur l'indépendance de l'Ecosse. Le référendum sera un événement doublement historique, puisque les jeunes Ecossais de 16 et 17 ans pourront voter, pour la première fois.
Si David Cameron a reconnu, lors de son déplacement à Edimbourg pour signer l'accord, que cette consultation serait «légale» et «déterminante», il reste un fervent opposant au principe d'une séparation. Deux jours après la signature de l'accord, le ministère britannique des Affaires étrangères a mis en garde dans un communiqué contre la menace que ferait peser une éventuelle indépendance de l'Ecosse sur «la sécurité du Royaume». Rien qui ne risque de dissuader le chef du gouvernement écossais Alex Salmond, qui après avoir convaincu Londres de laisser faire une consultation, doit désormais gagner la confiance des électeurs. Retour sur l'histoire d'une implosion annoncée en trois