Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, dont l'opposition a réclamé la démission après l'assassinat d'un haut responsable de la sécurité, a annoncé, ce samedi, qu'il restait à son poste à la demande du chef de l'Etat et dans «l'intérêt national» du pays. «J'ai assuré au président de la République que je n'étais pas attaché au poste de chef de gouvernement. (Il) m'a demandé de rester car il ne s'agit pas d'une question personnelle mais de l'intérêt national», s'est expliqué Najib Mikati dans une conférence de presse après une réunion d'urgence du conseil des ministres.
Le président libanais Michel Sleimane tient à éviter un «vide politique» et entend consulter les principales forces politiques du pays avant de prendre une décision sur le maintien de son chef du gouvernement. Un responsable à la présidence a confié à l'AFP que Mikati «n'avait pas présenté sa démission mais avait exprimé auprès du président son intention de le faire». Mais «la décision a été suspendue en attendant la réunion de la table du dialogue national».
Un «complot criminel» selon l'opposition
L'assassinat, vendredi du chef des renseignements de la police libanaise, le général sunnite Wissam al-Hassan, bête noire de Damas, a créé un séisme politique au Liban. L'opposition a immédiatement accusé le régime syrien d'avoir commandité l'attentat et appelé à la démission du gouvernement, où le Hezbollah chiite, allié de Bachar al-Assad, joue un rôle prédominant. «Le maintien de ce gouvernement offre l