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Analyse

Al-Hassan, ennemi numéro 1 de Damas

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Proche de l’opposition, Wissam al-Hassan avait récemment empêché plusieurs attentats.
publié le 21 octobre 2012 à 22h06

Chef des services de renseignement des Forces de sécurité intérieur libanais, Wissam al-Hassan avait acquis la notoriété en dirigeant l’enquête sur l’attentat contre l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005. Depuis la crise syrienne, ce sunnite s’employait à contrer les agissements de Damas au Liban. Avec son assassinat, le régime syrien se venge d’un de ses ennemis les plus résolus et marque un point lourd de conséquences sur la scène libanaise.

Pourquoi le régime syrien apparaît-il d’emblée comme le principal suspect ?

Lorsque le régime de Damas a pris le contrôle du Liban, qui s’est avéré total en 1991, son premier objectif fut de placer ou de promouvoir des hommes à sa botte dans l’armée et, plus encore, les services de sécurité libanais. Ce qui allait faire la force de ces services, c’était leur articulation avec plusieurs formations libanaises, en particulier le Hezbollah chiite, le parti clientéliste chiite Amal et diverses petites formations, comme le Parti social-nationaliste syrien (PSNS, néofasciste). Plus tard, ces officiers libanais, à l’image de Jamil al-Sayyed, l’ex-directeur de la sécurité générale, chargé notamment des relations avec le Hezbollah, allaient jouer un rôle important dans la dissimulation des preuves dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, en février 2005. Lorsque les Syriens furent chassés du Liban, au printemps 2005, à l’issue du Printemps de Beyrouth, ces officiers furent contraints à