Glorifier le «martyr» Wissam al-Hassan («une perte pour tous les Libanais») tout en dénonçant les accusations hâtives de l'opposition libanaise contre le régime syrien : le discours embarrassé du Hezbollah depuis l'attentat de vendredi à Achrafieh reflète ces deux priorités contradictoires. Engagé clairement et logiquement dans le camp de Bachar al-Assad, au côté de l'Iran chiite, le parti continue de résister aux débordements du conflit syrien sur la scène libanaise.
Drone. Principale composante du gouvernement libanais actuel, le Hezbollah veut se montrer responsable et s'efforce de ne pas être entraîné dans un embrasement inter-libanais, apparemment recherché par Damas. Ces deux derniers jours à Dahyé, la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement, «les ordres aux militants étaient d'évitertoute provocation en allant à la rencontre des manifestants touchés par le deuil dans les quartiers sunnites voisins» , indique un habitant des environs. Brouillant les pistes sur les commanditaires possibles de l'assassinat du chef de la sécurité, les médias et les relais du Hezbollah rappellent que «l'homme controversé avait édifié un appareil de sécurité exceptionnel et s'attendait à finir assassiné. Il avait beaucoup d'ennemis et se savait visé par plusieurs d'entre eux, écrit un éditorialiste du quotidien Al-Akhbar, proche du parti.
L'implication possible du Mossad est mise en avant dans l'élimination de Wissam a