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A Beyrouth, violente manifestation anti-gouvernement et contre la Syrie

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A l'issue des funérailles d'un très haut-gradé de la police, tué vendredi dans un attentat, les manifestants ont demandé la démission du Premier ministre libanais.
Des manifestants courent alors que la police a tiré des gaz lacrymogènes, à Beyrouth le 21 octobre. (REUTERS)
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publié le 21 octobre 2012 à 12h55
(mis à jour le 21 octobre 2012 à 17h42)

Les obsèques, ce dimanche à Beyrouth, d'un chef de la Sécurité libanaise, bête noire de Damas, ont tourné en une manifestation violente contre le Premier ministre, Najib Mikati, accusé par ses opposants de couvrir ce «crime», la police tirant en l'air et usant de gaz lacrymogènes.

Des milliers de personnes ont participé à la cérémonie religieuse à la mosquée Amine, au centre de la capitale, à la mémoire du général Wissam al-Hassan, chef des services de renseignements de la police, et de son chauffeur, assassinés vendredi dans l'explosion d'une voiture piégée.

A l'issue des funérailles, Fouad Siniora, chef du bloc parlementaire d'opposition de l'ex-Premier ministre Saad Hariri, a chauffé à blanc les manifestants rassemblés sur la Place des martyrs. «Le gouvernement est responsable du crime qui a tué Wissam et son compagnon C'est pourquoi il faut qu'il parte», a-t-il lancé à la foule. «Mikati tu ne peux plus rester à ton poste pour couvrir ce crime. Si tu restes, c'est que tu es d'accord avec ce qui s'est passé et avec ce qui se passera», a-t-il encore accusé, ajoutant qu'«il n'y aura pas de dialogue avant la chute du gouvernement».

Dans le cabinet actuel, le parti chiite Hezbollah, puissant allié de Damas et de Téhéran, occupe une place prépondérante alors que l'opposition est violemment opposée au