«Si la Cédéao [Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, ndlr] vient dans le Nord pour casser des Arabes et des Touaregs, ça ne servira à rien. Il faut qu'elle se concentre sur les extrémistes religieux et qu'elle les chasse. Pour le moment, nous ignorons tout des stratégies et des moyens militaires mis en œuvre.» Il y a quelques jours, Mohamed Ag Erlaf, ancien ministre originaire de Kidal, nous exprimait son scepticisme quant à une éventuelle intervention internationale dans le Nord-Mali. Des centaines de jihadistes étrangers en provenance «du Soudan et du Sahara occidental» seraient arrivés ce week-end dans les régions de Gao et Tombouctou «en renfort pour faire face à une attaque des forces maliennes et de leurs alliés», a expliqué dimanche une source sécuritaire malienne citée par l'Agence France-Presse. Une information aussitôt formellement démentie hier depuis Ouagadougou (Burkina Faso) par un porte-parole de la rébellion touareg, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui y voit paradoxalement «une intoxication» destinée à décourager une intervention armée internationale : «L'arrivée de convois de combattants jihadistes du Soudan et du Sahara occidental est une information archifausse.»
La France, hier, par la voix du diplomate Jean Félix-Paganon, envoyé spécial au Sahel, a décidé de reprendre sa coopération militaire interrompue depuis le coup d'Etat en mars. «En ce qui