Les deux jeunes femmes du groupe Pussy Riot, condamnées à deux ans de camp pour une prière anti-Poutine dans une cathédrale, sont en route vers des camps éloignés de Moscou, à la réputation difficile, dans les régions de Perm et de Mordovie, a indiqué lundi leur avocate.
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«Des proches sont venus leur apporter des provisions et ils ont appris que Nadejda Tolokonnikova avait été envoyée en Mordovie (500 km à l'est de Moscou, ndlr) et Maria Alekhina dans la région de Perm (Oural, environ 1 400 km à l'est de Moscou, ndlr)», a déclaré l'avocate Violetta Volkova, précisant que leur départ avait eu lieu samedi.
Les jeunes femmes sont encore en route, a-t-elle ajouté, expliquant que les transferts en train vers les camps pouvaient parfois prendre jusqu'à un mois. En effet, les trains transportant les prisonniers cèdent régulièrement la place à d’autres et effectuent de nombreux arrêts en route, y compris lors de trajets courts.
L’avocate n’a cependant pas précisé dans quelles colonies pénitentiaires allaient être envoyées les jeunes femmes. Aucune confirmation officielle n’a par ailleurs été donnée par les services d’application des peines des régions de Perm et de Mordovie.
«Les camps les plus cruels»
Tolokonnikova, 22 ans, et Alekhina, 24 ans, toutes deux mères de famille, respectivement d'une fille de 4 ans et d'un garçon de 5 an