Il faut rompre avec cette passivité. Face aux crimes du régime syrien, les Etats-Unis et l’Europe s’indignent, sanctionnent, ne cessent plus de hausser le ton, mais leurs actes sont aussi inexistants que leurs déclarations vigoureuses. Le résultat n’en est plus seulement que les massacres s’amplifient et que le nombre de déplacés et de réfugiés grandit quotidiennement. Ce n’est plus seulement que la barbarie de ce régime est toujours plus odieuse mais qu’il entreprend maintenant de déstabiliser toute la région dans l’espoir d’intimider ses voisins et le monde. Car il ne faut pas s’y montrer. Les obus de mortier qui s’abattent en territoire turc ne sont pas dus à des erreurs de tir. L’assassinat, vendredi dernier, du chef des services de renseignements de la gendarmerie libanaise, le général al-Hassan, ne relève pas d’une sale manie. Les premiers viennent signifier à la Turquie que, si elle continue d’apporter un soutien politique à l’insurrection syrienne et d’héberger ses chefs, le clan Assad relèvera le gant en jouant la carte kurde. Le message envoyé à Ankara est que le boucher de Damas serait prêt, s’il le fallait, à encourager les Kurdes de Syrie à affirmer une autonomie qu’ils développent déjà afin qu’un Kurdistan syrien s’ajoute au Kurdistan irakien et que les Kurdes de Turquie en soient eux-mêmes encouragés à reprendre les armes.
C’est notre survie ou le chaos régional, disent ces salves d’avertissement et le second message de Damas est encore plus clair. En faisant a