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Tuer 70 000 phoques pour sauver les poissons ?

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C'est la proposition d'un comité du Sénat canadien face à la prolifération des phoques dans le Saint-Laurent.
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publié le 23 octobre 2012 à 22h46

Un comité du Sénat canadien a proposé mardi que l’on réduise la population de phoques gris de 70 000 individus en quatre ans dans le golfe du Saint-Laurent, pour préserver les stocks de poisson de fond.

Le Comité des pêches et des océans du Sénat demande dans un rapport que cette opération soit exécutée «sans cruauté» par des chasseurs qualifiés et dûment indemnisés par l'Etat, sous la surveillance d'observateurs en mer.

Dans l’est du Canada, la population totale de phoques gris est passée de quelque 13 000 individus en 1960, à un chiffre situé entre 330 000 et 410 000 en 2010, dont 104 000 dans le sud du golfe du Saint-Laurent, relève le Comité.

Persuadés que la prédation du phoque nuit au rétablissement des stocks de poisson, les sénateurs proposent donc un plan d’action pour protéger en premier lieu la morue atlantique, la plus touchée.

«Les stocks de morue sont si bas que le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada l'a désignée comme étant en voie de disparition», a déclaré la sénatrice Elizabeth Hubley, vice-présidente du Comité.

Outre le phoque gris, plus de 5 millions de phoques du Groenland vivent dans le golfe du Saint-Laurent et la façade atlantique du Canada.

Le chasse au phoque a suscité pendant plusieurs années des protestations de défenseurs des animaux, conduisant l’Union européenne à imposer à partir de 2010 un embargo sur les produits dérivés de ce mammifère marin, au grand dam des Canadiens et des Norvégiens.

Ces dernières années, d