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Libération
Reportage

En Ukraine, Ianoukovitch met la dernière main à ses législatives

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Le scrutin de dimanche devrait sans surprise reconduire le parti présidentiel, sur fond de corruption généralisée et de forte défiance vis-à-vis des élites.
Manifestation en faveur du Parti des régions de Viktor Ianoukovitch, vendredi, à Kiev. (Photo Gleb Garanich. Reuters)
publié le 26 octobre 2012 à 21h56

Dans le petit bureau de l'organisation Opora - une des ONG qui observera le bon déroulement des législatives de dimanche -, situé au cœur d'un quartier résidentiel de Kiev, on achève de scotcher des paquets qui partiront bientôt dans toute l'Ukraine. «Ce sont des compteurs qui permettront à nos 3 500 observateurs de recenser les électeurs qui se présenteront dans les bureaux de vote, explique Olha Aivazovska, une des membres de l'ONG. Nous allons surveiller le scrutin de très près, comme nous le faisons depuis le début de la campagne.»

Dimanche, les Ukrainiens se rendent aux urnes pour les premières législatives depuis le retour au pouvoir du président Ianoukovitch en 2010, une élection considérée comme un test par l'Union européenne, tant les relations entre Bruxelles et Kiev se sont refroidies depuis l'emprisonnement de l'ancienne Première ministre Ioulia Timochenko, en août 2011. «Certains candidats n'hésitent pas à verser de l'argent ou à offrir des cadeaux pour s'assurer la fidélité des électeurs, poursuit Olha Aivazovska, et la majorité de ces infractions sont commises par des candidats du Parti des régions du Président.»

Russes. Après l'échec de la révolution orange de 2004, minée par des dissensions internes, la reprise en main du pouvoir par Viktor Ianoukovitch a été extrêmement rapide. L'administration et la justice ont été mises au pas, la police, les services secrets et l'armée sont sous contrôle. D'après un sond