La trêve instaurée vendredi matin en Syrie à l’occasion de l’Aïd al-Adha a volé en éclats au bout de quelques heures avec un attentat meurtrier à Damas et une annonce de l’armée qu’elle avait engagé des ripostes à des attaques rebelles.
A l’appel de l'émissaire international Lakhdar Brahimi, rebelles et armée s'étaient engagés jeudi à faire taire leurs armes durant les quatre jours de la fête musulmane du sacrifice, tout en se réservant le droit de riposter.
Mais après avoir marqué le pas dans la matinée, avec une baisse autant du nombre de victimes que de celui des «points chauds», les violences ont fait au moins 81 morts vendredi à travers le pays, selon un bilan provisoire de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Dans un communiqué lu dans l’après-midi à la télévision officielle, l’armée a annoncé avoir riposté après des attaques rebelles à Deir Ezzor (est), Deraa (sud), Idleb (nord-est) et dans la province de Damas.
«Des groupes terroristes armés ont attaqué des positions militaires, violant ainsi clairement l'arrêt des opérations militaires auquel a souscrit le commandement de l'armée. Nos valeureuses forces armées sont en train de répondre à ces violations», a affirmé le texte.
Dans la terminologie officielle des autorités syriennes, les «terroristes» signifient les rebelles.
Dans le même temps, la télévision syrienne et l’OSDH ont annoncé un attentat meurtrier à la voiture piégée dans le sud de Damas. L’explosion a fait huit morts et