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La police sud-africaine tire des balles en caoutchouc sur des mineurs en grève

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Les manifestants protestaient contre la façon dont le Syndicat national des mines les représentent.
Des mineurs courent pour échapper aux balles en caoutchouc de la police sud-africaine, le 27 octobre 2012 à Rustenburg. (Photo Stephane de Sakutin. AFP)
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publié le 27 octobre 2012 à 15h51

La police sud-africaine a tiré samedi des balles en caoutchouc, des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes, à Rustenburg (nord-ouest) pour disperser des centaines de mineurs en grève qui essayaient d’empêcher un rassemblement syndical. Des douilles jonchaient le sol, un hélicoptère effectuait des rondes au-dessus du stade et des sirènes de police hurlaient.

Les grévistes, mécontents de la façon dont le Syndicat national des mines (NUM) affilié au Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu) les a représentés, voulaient empêcher la réunion de la Cosatu. La police est intervenue au stade de Rustenburg (110 km de Pretoria), alors que les travailleurs affiliés à la Cosatu arrivaient sur les lieux. Les policiers ont expulsé 300 manifestants du stade et bloqué l’entrée avec des véhicules blindés.

«Nous sommes ici pour manifester (...) Nous, les mineurs grévistes, nous sommes fatigués du NUM», le syndicat national des mineurs, a expliqué un employé d'Amplats, Reuben Lerebolo. Les mineurs en colère avaient mis le feu à des tee-shirts syndicaux. Un photographe de l'AFP a vu un homme - vêtu de rouge, couleur syndicale - ensanglanté après avoir été frappé.

Ces protestations avaient lieu au lendemain de l’annonce par le NUM (affilié au Cosatu) d’un accord avec le premier producteur mondial de platine, Anglo American Platinum (Amplats), pour réembaucher 12 000 grévistes licenciés. Les mineurs grévistes ont assuré qu’ils n’avaient pas été avertis de la conclusion de cet ac