L’explosion d’une voiture piégée a soufflé, hier en plein office, l’église catholique Sainte-Rita dans un quartier de la ville de Kaduna, capitale de l’Etat du même nom, dans le nord du pays. Cet attentat, perpétré durant le week-end de la fête de l’Aïd, aurait fait au moins dix morts et plus de 145 blessés dans cette métropole en proie à différentes attaques meurtrières menées ces six derniers mois par le groupe islamiste radical Boko Haram qui veut instaurer la charia dans les Etats du nord du Nigeria.

Selon les médias nigérians, les blessés ont été «rapidement admis dans les principaux hôpitaux de la ville, dont le Saint Gerard's Catholic Hospital». Le flou subsistait, hier, sur le lieu exact de l'explosion, certains assurant que le kamikaze projetait de lancer son véhicule dans l'édifice religieux mais aurait été ralenti dans sa course par un système de barrières, alors que, pour d'autres témoins,«il a enfoncé un mur, poursuivant sa route à l'intérieur de l'église».

Le souffle a provoqué l'effondrement d'un pan de l'église «et la destruction des constructions mitoyennes», selon Linus Lighthouse, un survivant cité par l'agence Reuters. L'attentat d'hier n'a pas été revendiqué mais laisse supposer la signature des radicaux de Boko Haram, pour qui l'enseignement de l'Occident est un péché.

Machettes. Kaduna a été violemment frappée depuis le 8 avril. Le jour de Pâques, un attentat provoque la mort de 41 personnes dans une église cath