C'est une liste qui secoue tout un pays. Elle contient les noms de 2 000 Grecs, dont des hommes politiques, présumés titulaires de comptes bancaires à la banque HSBC en Suisse… Certains l'appellent la «liste Christine Lagarde» du nom de l'ancienne ministre française des Finances, qui l'aurait donnée à son homologue hellène. D'autres préfèrent évoquer «la liste Kostas Vaxevanis» en référence au journaliste du magazine Hot Doc, qui a publié les 2 059 noms, ce qui lui a valu d'être poursuivi pour «viol de données personnelles» et arrêté.
Il a été présenté hier en comparution immédiate, et sera finalement jugé le 1er novembre ce qui, selon un de ses avocats, permettra de «dépasser le cadre du flagrant délit pour faire ressortir la dimension politique de l'affaire».
Tiroir. La liste, que Vaxevanis assure avoir reçue par lettre d'un expéditeur anonyme (affirmant lui-même l'avoir reçu d'un homme politique) est-elle authentique ? Qui l'a consultée, qui l'a transmise, qui l'a cachée, qui l'a exploitée et dans quel but ? Le mystère mobilise depuis des semaines médias et classe politique.
L’affaire contient tous les ingrédients qui alimentent le débat politique en Grèce, de la liberté de la presse à la responsabilité des ministres, en passant par la crédibilité des institutions.
Tout commence à l’automne 2010, lorsque Georges Papaconstantinou, le ministre des Finances de l’époque, entre en possession d’un fichier de déposants grecs en