New York, ville morte. Le sud de Manhattan était quasi désert hier, alors que la ville s’apprêtait à subir de plein fouet l’impact de la tempête Sandy, qui faisait route vers les Etats-Unis après avoir ravagé une partie des Caraïbes. Selon les dernières prévisions, l’ouragan de catégorie 1 devait toucher terre dans la nuit, et affecter pas moins de 50 millions de personnes sur toute la Côte Est américaine.
Œil. Plus que la force de l'ouragan, avec des vents qui pourraient atteindre les 140 km/h, c'est la taille de Sandy qui inquiète les experts. Appelée «supertempête» par les médias américains, Sandy était hier qualifiée tout à la fois de «mégatempête» et de «tempête parfaite». L'œil de l'ouragan se rapprochait ainsi du Delaware et du New Jersey, mais le phénomène s'étendait sur près de 1 000 km le long de la côte. Parmi les inquiétudes, le fait que Sandy pourrait ralentir après avoir touché terre et fusionner avec un front froid, créant des conditions météorologiques extrêmes, avec des mélanges de vent, de pluie et de neige. «C'est bien simple, nous n'avons jamais rien vu de tel auparavant, a résumé le gouverneur du Connecticut, Dannel Malloy. Je ne sais pas comment le dire autrement, mais nous faisons face à la plus grande menace que notre Etat ait dû affronter depuis longtemps.»
Sandy a perturbé la course à la présidentielle, et pourrait avoir des conséquences politiques encore imprévisibles. Barack Obama a annon