La semaine dernière, Richard Mourdock, qui vise un poste de sénateur de l'Indiana, s'est élevé contre l'avortement suite à un viol, la grossesse étant dans ce cas «une volonté de Dieu». Guerres, crises, chômage, réchauffement climatique... rien n'y fait. Le sexe veut son strapontin dans les campagnes électorales américaines. Et prend même parfois le fauteuil du premier rang.
En 2004, personne ne croyait à la réélection de Bush II,qui avait déclenché une guerre en Irak pour anéantir l’arsenal d’armes bactériologiques qui menaçait le monde. Aucun stock d’armes n'avait été trouvé, et la guerre s’enlisait dans le désert. Pourtant, le champ de bataille électoral s’est vite déplacé autour d’un «drame» national : le mariage gay.
En février de cette année-là, Gavin Newsom, jeune maire démocrate de San Francisco, décide de marier les couples homosexuels invoquant la Constitution américaine qui déclare tous les citoyens égaux. Des milliers de gays venus de tout le pays se précipitent, les épousailles sont célébrées à la chaîne pendant quatre semaines euphoriques.