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Libération
Récit

Le ciel s’éclaircit pour Barack Obama

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A cinq jours d’une élection très serrée, la gestion de la tempête a permis au Président de s’affirmer face à un Mitt Romney réduit à jouer les utilités.
Le Président s’est rendu, hier, dans un refuge à Brigantine (NewJersey) auprès du républicain Chris Christie (deuxième à droite). (Photo Jewel Samad. AFP)
publié le 31 octobre 2012 à 22h06

Mitt Romney collecte des boîtes de conserve, tandis que Barack Obama inspecte les inondations au New Jersey, au côté d'un gouverneur républicain… Le cyclone Sandy, qui a ravagé lundi la côte Est des Etats-Unis, a bel et bien chamboulé la campagne électorale américaine. Sandy «semble avoir fait pour Obama ce qu'il n'arrivait pas à faire lui-même» : rétablir sa stature de «commandant en chef» et lui valoir les compliments de républicains autant que de démocrates, ironisait hier le Washington Post.

De lundi à mercredi inclus, Obama a annulé tous ses meetings de campagne pour faire savoir qu'il se consacrait avant tout au secours des plus de 8 millions d'Américains touchés par la tempête. Le Président a appelé lui-même les gouverneurs et maires des zones sinistrées, et fait passer le message : «Si le gouvernement fédéral vous dit non, vous pouvez m'appeler personnellement à la Maison Blanche.» A une semaine de sa réélection, Obama se montre beaucoup plus réactif que lors de la marée noire de 2010 dans le golfe du Mexique, dont il avait tardé à prendre la mesure, et surtout que George Bush, en vacances au Texas lorsque Katrina avait frappé la Louisiane en 2005.

Louanges. «Sandy a permis à Obama de stopper l'élan de Romney, reconnaît le stratège républicain Chris Wilson. Obama a pu soudain apparaître présidentiel et profiter de l'avantage du poste.» Dans les ruines de Sandy, le Président a surtout su gagner les l