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La Tunisie prolonge l'état d'urgence

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publié le 31 octobre 2012 à 22h53
(mis à jour le 31 octobre 2012 à 23h15)

La présidence tunisienne a indiqué prolonger de trois mois l'état d’urgence jusqu'à fin janvier 2013, contre un mois habituellement, a annoncé l’agence officielle TAP mercredi, une décision semblant signifier une détérioration des conditions de sécurité en Tunisie.

«Le président de la république provisoire Moncef Marzouki a décidé mercredi de prolonger de trois mois l'état d'urgence à compter du 1er novembre 2012», a indiqué l'agence TAP.

Cette décision a été prise «sur proposition de cadres sécuritaires et militaires et après concertation avec le chef du gouvernement provisoire (Hamadi Jebali) et le président de l'Assemblée nationale Constituante» Mustapha Ben Jaafar, selon la même source.

L'état d’urgence, qui accorde des pouvoirs d’intervention accrus aux forces de l’ordre et à l’armée, est en vigueur en Tunisie en janvier 2011 et la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali à l’issue d’une révolution.

Depuis juillet, il n'était prolongé que par tranche de 30 jours, et les autorités assuraient que cela témoignait d’une amélioration des conditions de sécurité.

Mais depuis plusieurs semaines, les incidents violents, parfois sanglants, se sont multipliés en Tunisie. Les plus graves ont impliqué des groupuscules islamistes radicaux.

Mardi soir, un salafiste présumé a ainsi été tué dans l’attaque de deux postes des forces de l’ordre dans la banlieue de la capitale tunisienne. Le 14 septembre, des centaines de militants de cette mouvances ont pris d’assaut l’ambass