Les relations de Benyamin Nétanyahou avec Nicolas Sarkozy étaient à la fin devenues exécrables. «Je ne peux plus le voir, c'est un menteur», confiait l'ex-président français il y a un an, le 3 novembre 2011, en marge du G20 de Cannes. Et son interlocuteur Barack Obama renchérissait : «Tu en as marre de lui, mais moi je dois traiter avec lui tous les jours.» Jamais confirmé officiellement, mais jamais démenti, cet échange devant un micro resté malencontreusement ouvert témoignait de l'exaspération croissante de Washington comme de Paris face à un Premier ministre israélien décidé à continuer les implantations dans les Territoires palestiniens et refusant toute condition préalable - en clair l'arrêt de la colonisation - à une reprise des pourparlers de paix avec l'Autorité palestinienne. S'il avait une fois, en 2009, évoqué publiquement «un Etat palestinien démilitarisé côte à côte avec l'Etat juif», son intransigeance d'un côté et les blocages interpalestiniens de l'autre ont rendu impossible toute négociation.
Ultranationaliste. Alors même que le dirigeant israélien vient de mettre la barre à droite toute pour les élections du 22 janvier, sa première rencontre avec François Hollande s'est déroulée dans un climat plutôt chaleureux. «Le courant est bien passé», assure-t-on côté israélien. Le président français a certes demandé «une reprise sans condition» du processus de paix. Mais face à la menace nucléaire de Téhér