Cette photographie publiée en grand dans Libération du 31 octobre est ici republiée en nettement plus petit. Ce qui oblige à sortir la loupe pour en scruter les détails. Mais son changement de format ne change pas sa nature. Ce n'est pas parce qu'elle est plus petite qu'elle nous parle moins fort. Il est en effet prouvé que dans notre collection de doigts, c'est le plus minus d'entre eux qui nous dit les meilleurs secrets.
Donc, c'est une photographie prise le 30 octobre dans le Queens, arrondissement de New York, après le passage de l'ouragan Sandy , garce notoire dont on sait (lire ci-contre) que, non contente de foutre par terre quelques villes américaines, elle a aussi dévasté la campagne électorale.
Dans ce même esprit de perversité polymorphe, Sandy a fait preuve de beaucoup d'humour (noir) en ravageant un secteur du Queens qui s'appelle Breezy, venteux. De fait, depuis la dernière visite de Godzilla à New York, on n'avait pas revu un tel aplatissement de tout. Au point que sans le secours de la légende qui certifie la photo, il serait difficile d'identifier son américanité et de ne pas rapprocher sinon confondre, cette image d'hier avec quelques autres images d'avant-hier (tremblements de terre, tsunamis), voire d'autrefois, la photographie des ruines d'Hiroshima tenant lieu d'image mère pour tout ravage urbain.
On notera aussi que la démocratie de l’information est plus que jamais un leurre. Tandis que des milliards d’images tombaient de la ca