L'un des principaux dirigeants du «Printemps érable», le mouvement étudiant qui a animé le Québec avant l'été, a été reconnu jeudi «coupable d'outrage au tribunal» pour avoir appelé à faire fi d'un jugement forçant la reprise des cours, ce qui peut lui coûter la prison.
Gabriel Nadeau-Dubois, considéré par beaucoup comme «le» leader de ce conflit social sans précédent dans la province francophone, était poursuivi par un autre étudiant pour avoir déclaré en mai dernier à la télévision : «Il est tout à fait légitime pour les étudiants de prendre les moyens de respecter le choix démocratique qui a été fait d'aller en grève». Or, il avait tenu ces propos après que des tribunaux eurent passé des injonctions obligeant les étudiants en grève à ne pas empêcher la tenue des cours et à se tenir à distance des universités.
Ancien porte-parole de la Classe, le plus radical des syndicats étudiants, Gabriel Nadeau-Dubois encourt désormais 5 000 dollars (3 900 euros) d'amende ou une peine maximale d'un an de prison. Le jeune homme a indiqué sur Twitter qu'il réservait ses commentaires à une conférence de presse prévue vendredi matin. D'ores et déjà, son successeur, Jérémie Bédard-Wienson, a déclaré dans un communiqué que «sa condamnation exemplaire témoigne de la judiciarisation inacce