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Analyse

La Chine change de têtes, pas de visage

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Réuni à partir de jeudi pour son XVIIIe congrès, le Parti communiste chinois désignera notamment le successeur de Hu Jintao. La ligne politique, elle, ne devrait que peu varier.
publié le 4 novembre 2012 à 20h56

Nouvelle puissance mondiale, la Chine, va renouveler cette semaine son équipe dirigeante. Le XVIIIe congrès du Parti communiste, qui s'ouvre jeudi, entérinera ce changement de politburo, le premier depuis dix ans. Le secrétaire général, Hu Jintao, devrait être remplacé par Xi Jinping (lire pages 4-5), promis également à la présidence du pays en mars. Pourtant, les modalités de cette importante transition demeurent aussi mystérieuses qu'un conclave de cardinaux dans la chapelle Sixtine. «Le système politique chinois est totalement secret, observait récemment le sinologue australien Geremie Barmé. Tout le monde spécule, mais personne ne sait réellement ce qui se passe à l'intérieur.» Le régime à parti unique a certes réussi à élever de manière spectaculaire la Chine au rang de seconde puissance économique mondiale (début 2012) ; mais elle y est parvenue sans se départir ni de son culte du secret ni de ses méthodes despotiques.

Ouverture. La volonté du contrôle du parti unique, fort de 80 millions d'adhérents, demeure obsessionnelle : le tout premier taïkonaute, Yang Liwei, qui, comme ses 13 autres confrères est membre du PCC, a annoncé la semaine dernière son intention de créer une cellule du Parti dans la station spatiale chinoise. «Nos membres rempliront les mêmes fonctions que sur Terre», a-t-il déclaré à l'agence Chine nouvelle, sans la moindre pointe d'humour. Le succès des «réformes économiques» lancées au dé