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Le Conseil national syrien en quête de légitimité

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Proche-Orient. Le CNS se réunit au Qatar alors qu’il est décrié par les rebelles en lutte contre Al-Assad.
publié le 4 novembre 2012 à 21h26

L’opposition syrienne va-t-elle enfin parvenir à s’unifier et à s’imposer comme une interlocutrice légitime ? Hier, 286 membres du Conseil national syrien (CNS), la principale coalition des opposants au président Bachar al-Assad, sont arrivés à Doha (Qatar) pour une série de réunions. Ils ont quatre jours pour élire une nouvelle direction et accueillir d’autres membres. Le Qatar et la Ligue arabe ont annoncé qu’une autre rencontre, programmée jeudi, associerait des groupes et personnalités de l’opposition ne faisant pas partie du CNS. La formation d’un gouvernement en exil devrait y être discutée.

Exilés. Ces rencontres apparaissent aussi bien comme un désaveu que comme la dernière chance offerte au CNS pour gagner une crédibilité qu'il n'a jamais eue. Sur le terrain, les combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) et des autres groupes armés ne lui reconnaissent aucune autorité, renvoyant ses membres à leur statut d'exilés incapables de leur fournir argent et armement. Depuis le début de la contestation, les chefs de l'ASL, organisés par province, décident des opérations à mener entre eux, sans en référer à quiconque.

Les pays favorables au départ de Bachar al-Assad, dont les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, apparaissent eux aussi lassés par les dissensions au sein du CNS. L'attaque la plus violente a été lancée mercredi par les Etats-Unis. Estimant que le CNS ne pouvait plus «être considéré comme le dirigeant visible de l'opposition», la sec