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Libération
Récit

Jeunes et urbains, les nouvelles recrues des travaillistes israéliens

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Le parti de gauche a su profiter de l’agitation sociale dans le pays pour retrouver de la vigueur et étoffer ses listes, en vue des législatives anticipées du 22 janvier.
publié le 6 novembre 2012 à 21h16

Chili Tropper, nouvel arrivé sur la liste du Parti travailliste, porte la kippa légère et affiche un franc sourire. A 34 ans, ce jeune enseignant, directeur d'école, habitant d'un mochav (village collectif) et fils de rabbin, veut amener dans le monde politique les préoccupations qui lui tiennent à cœur : réduire les inégalités sociales, améliorer le droit des travailleurs et le système éducatif, investir davantage dans la périphérie. Des thèmes brandis l'an dernier lors des grandes manifestations qui ont jeté des centaines de milliers d'Israéliens dans la rue.

Surfant sur la vague, le Parti travailliste les a repris à son compte dans sa campagne pour les législatives anticipées du 22 janvier. «Pour la première fois, les manifestations sociales ont trouvé leur adresse politique», affirme Daniel Ben Simon, député travailliste à la Knesset. Du coup, ce qui était devenu un mouvement quasi moribond, avec 13 sièges (sur 120) péniblement obtenus lors du dernier scrutin national en 2009, pourrait se transformer en une force politique majeure portée par une vague de nouveaux arrivants. Les sondages octroient pour l'instant une vingtaine de mandats au mouvement, conduit depuis près de deux ans par Shelly Yachimovich, le plaçant juste derrière le Likoud de Benyamin Nétanyahou.

Rectangulaires. En septembre 2011, cette ancienne journaliste de 52 ans, à la voix basse et aux cheveux bruns savamment raidis, a succédé à la tête des travaillistes à Ehud Barak