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Analyse

Barack Obama face au grand Capitole

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Avec une Chambre des représentants acquise aux républicains et une faible majorité au Sénat, le Président, à peine réélu, reprend son bras de fer avec l’opposition pour faire adopter ses réformes.
publié le 7 novembre 2012 à 22h16

Réélu, mais pour quoi faire ? La fête avait à peine débuté dans la nuit de mardi à mercredi, à Chicago et un peu partout dans le pays, pour célébrer la réélection de Barack Obama, que déjà la question était sur toutes les lèvres : que pourra faire le Président durant ce second mandat ? A la différence de 2008, il ne disposera pas d’une majorité au Congrès. La Chambre des représentants, reconquise en 2010 par les républicains, est restée entre leurs mains. Les démocrates ont conservé le Sénat, mais sans regagner les 60 voix qui permettraient d’imposer leurs vues.

Avec au moins 303 voix au collège électoral, en attendant les résultats de la Floride - qui se faisaient encore attendre hier mais où le démocrate est donné avec un léger avantage -, Barack Obama a remporté une victoire plus facile que beaucoup ne le prédisaient (270 voix suffisaient pour l'emporter). Le Président a de nouveau gagné les swing states de l'Ohio ou de la Virginie. Il n'a perdu que deux des Etats conquis d'un cheveu en 2008 : l'Indiana et la Caroline du Nord. Mais les républicains peuvent aussi faire valoir qu'Obama est «moins bien élu» qu'en 2008, avec 50% du vote populaire total, contre 48% pour Mitt Romney. Il y a quatre ans, Obama l'avait emporté avec 52,9% des suffrages, contre 45,7% pour John McCain. Les esprits chagrins rappellent que les présidents américains récents qui ont eu droit à un second mandat, George W. Bush et Bill Clinton, avaient amélioré, et non réduit, leur score lors de le