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Libération
Récit

Biden, la surprise killer Joe

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Le vice-président s’est révélé pugnace pour sa dernière campagne.
Joe Biden célèbre la victoire du Président Barack Obama à Chicago le 7 novembre. (Photo Kevin Lamarque. Reuters)
publié le 7 novembre 2012 à 6h10
(mis à jour le 7 novembre 2012 à 16h55)

Le vieux sénateur blanc catholique du Delaware faisait un improbable numéro 2 de Barack Obama, jeune sénateur noir et inexpérimenté de l'Illinois. Les deux hommes n'étaient pas particulièrement amis à Washington, et Joe Biden, comme il l'a répété, «n'avait jamais eu de boss». Il a donc hésité à devenir vice-président en 2008, d'autant qu'il s'était lui-même lancé cette année-là dans la course à la Maison Blanche. Mais il avait perdu les primaires démocrates, distancé par les charismatiques Barack Obama et Hillary Clinton. Lesquels l'avaient aussitôt appelé pour lui proposer d'être sur le ticket démocrate.

La carrière de ce fils de vendeur de voitures d’occasion - profession ridiculisée dans la culture américaine -, brièvement avocat, sénateur à 29 ans (en 1972), a été traversée d’épreuves, à commencer par la mort de sa femme et de sa petite fille dans un accident de voiture alors qu’il vient d’être élu ; ses deux fils sont grièvement blessés. Il pense alors abandonner le poste qu’il vient de conquérir, mais ses collègues du Sénat l’en dissuadent.

Il fera donc une longue carrière au Capitole. Président de la commission des affaires étrangères, il voyage dans le monde entier. Biden apporte à Obama l’expérience de politique internationale qui lui manquait, une connaissance des rouages du Congrès américain, et une image rassurante pour la classe moyenne blanche américaine dont il est issu.

A la pratique, le ticket Obama-Biden a beaucoup mieux fonctionné que prévu. Associé