Aux Etats-Unis, les losers, même de stature présidentielle, ne sont jamais très populaires. Depuis Richard Nixon, échouant face à John F. Kennedy en 1960 puis élu huit ans plus tard, aucun battu ne s’est représenté à l’élection suprême. Après leur défaite, les candidats malheureux connaissent des fortunes diverses.
Il n’oubliera sans doute jamais la Floride et les 537 voix qui lui ont fait perdre la Maison Blanche en 2000 face à George W. Bush. L’ancien vice-président de Bill Clinton ne s’est pas morfondu longtemps, montant au créneau dès 2002 pour critiquer la guerre en Irak et la privation des droits civiques du Patriot Act. C’est surtout son engagement en faveur de l’environnement qui lui vaut une reconnaissance internationale. Après le succès du film de David Guggenheim
An Inconvenient Truth,
sorti en 2006 et dont il est le principal orateur, il fonde le fonds d’investissement dans des projets d’économie durable General Investment Management, et décroche en 2007 le prix Nobel de la paix. Parce qu’il faut bien vivre, Gore est également conseiller auprès de Google et siège au conseil d’administration d’Apple.
Après sa défaite face à George W. Bush en 2004, John Kerry a longtemps envisagé une seconde chance à l’élection présidentielle. C’est la raison pour laquelle le sénateur du Massachusetts fut, jusqu’en 2008 et son ralliement à Barack Obama, l’un des sénateurs les plus actifs dans le soutien des candidats démocrates, via sa fondation Keeping America’s Promise, qui