Devant ses fidèles de Chicago, il s’est présenté mardi soir en homme libéré. Un président reconduit et en confiance, prêt à écrire un nouveau chapitre, mais un président plus réaliste aussi, conscient de la tâche qu’il lui reste à accomplir. «Ce soir, vous, le peuple américain, nous avez rappelé que si la route a été ardue, si notre voyage a été long, nous nous sommes repris, nous nous sommes battus pour avancer, et nous savons au fond de nos cœurs que pour les Etats-Unis d’Amérique, le meilleur reste à venir», a-t-il lancé. Comme pour montrer qu’il savait apprécier à sa juste valeur la victoire qu’il venait de décrocher au forceps.
Quatre ans après une première élection historique, Barack Obama n'est plus le même. Porté par le vent de l'espoir et du changement en 2008, celui qui vient de décrocher son second mandat de façon magistrale a tiré les leçons d'une présidence marquée par la crise économique la plus grave depuis la grande dépression de 1929. «C'est bien simple, en 2008, il était le messie, tout le monde pensait qu'il pouvait tout faire parce que l'Amérique voulait sortir d'une période marquée par le terrorisme et par les guerres, et que le pays était lassé des deux mandats de George W. Bush, résume Robert Shapiro, professeur de sciences politiques à l'université Columbia (New York). En 2012, c'est maintenant un président qui doit assumer ce qu'il a fait, ses succès, mais aussi ses erreurs. Et qui doit prendre en compte