Ces dernières semaines, Barack Obama avait pris une nouvelle habitude. Au gré de ses voyages dans les moindres recoins de l’Amérique, il lisait à voix haute à son équipe de campagne la liste de tout ce qu’il a accompli durant son premier mandat. Et à maintes occasions, selon certains de ses conseillers qui l’ont confié à la presse américaine, il disait ne pas comprendre pourquoi les gens ne lui étaient pas un peu plus reconnaissants…
Quatre ans après son élection historique et triomphale, Barack Obama n'est plus le même. Porté par le vent de l'espoir et du changement en 2008, celui qui vient de décrocher son second mandat, après une vive bataille, a été contraint de faire face à la réalité d'une présidence difficile, marquée par la crise économique la plus grave depuis la grande dépression de 1929. «C'est bien simple, en 2008, il était le messie, tout le monde pensait qu'il pouvait tout faire parce que l'Amérique voulait sortir d'une période marquée par le terrorisme et par les guerres et que le pays était lassé des deux mandats de George W. Bush, résume Robert Shapiro, professeur de sciences politiques à l'université Columbia. En 2012, c'est maintenant un président qui doit assumer ce qu'il a fait, ses succès, mais aussi ses erreurs. Et qui doit prendre en compte la perception que les Américains ont de lui.»
L'histoire de Barack Obama, c'est une histoire américaine. Il aura fallu un discours quasi magique à la convention démocrate de Boston e