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Analyse

Une élection en mal de démocratie

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Une nouvelle fois, la présidentielle s’est jouée dans quelques Etats clés, où les votes pèsent plus qu’ailleurs. Au point de semer le doute sur la légitimité du mode de scrutin à l’américaine.
Des hommes marchent sur une carte des Etats-Unis, dans le parc d'Hoboken, dans le New Jersey, le 31 octobre 2012. (Photo Adrees Latif. REUTERS)
publié le 7 novembre 2012 à 6h16
(mis à jour le 8 novembre 2012 à 13h01)

Plus que jamais l'Amérique balance lors de l'élection présidentielle. Le pays est coupé en deux : un bloc rouge républicain et un bleu démocrate. La plupart des Etats ont choisi leur candidat depuis des décennies, comme la Californie démocrate ou le Texas républicain, et n'en changent pas. Reste une poignée de zones qui, elles, hésitent. Ces swing states, les fameux Etats qui balancent - ou plus exactement «échangistes» - et peuvent basculer d'un camp à l'autre au fil des élections. A la fin, ce sont eux qui font la différence : ils élisent le président des Etats-Unis.

Barack Obama et Mitt Romney n'ont pas pris la peine de faire campagne dans les Etats qui leur étaient acquis. Les deux candidats se sont focalisés, à coups de meeting, de mobilisation locale et, surtout, d'argent dans les swing states. Battant d'ailleurs tous les records en matière de dépenses : selon le Center for Responsive Politics, Barack Obama et Mitt Romney auront misé chacun plus d'un milliard de dollars (780 millions d'euros).

L'élection la pl