Malgré ses divisions, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, l’insurrection n’a cessé de progresser sur le terrain. Il y a encore trois mois, le régime contrôlait toutes ses frontières, ainsi que le nord du pays et la ville d’Alep, ce qui rendait difficile l’approvisionnement de la rébellion en armes et munitions. Aujourd’hui, la situation est bien différente et les forces pro Al-Assad ont perdu le contrôle de tous les points de passage le long de la frontière turque (longue de 800 km), à l’exception de deux d’entre eux. Pareil pour les postes-frontières avec l’Irak, hormis, là aussi, deux d’entre eux. Il conserve cependant le contrôle de la frontière avec la Jordanie - pour des raisons de problèmes internes, le royaume hachémite ne souhaite pas de frontière «ouverte». Les frontières avec le Liban, elles, sont tant bien que mal contrôlées par l’armée libanaise - Beyrouth a proclamé sa neutralité dans le conflit - et, le long de certaines enclaves chiites, par le Hezbollah. Néanmoins, là aussi, les armes parviennent à transiter, même s’il s’agit encore de matériel léger. Les combats se sont étendus à l’ensemble du territoire syrien, dont Damas. Ainsi se bat-on même dans la zone démilitarisée du Golan syrien, frontalière du secteur occupé par Israël. Plus de 30 soldats et rebelles syriens y ont péri en une semaine, a rapporté vendredi l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Aujourd’hui, le principal souci d’Al-Assad est d’empêcher les rebelles de couper l’autoroute Dam