Menu
Libération
Récit

Doha, théâtre de l’opposition syrienne

Article réservé aux abonnés
Les différentes tendances opposées au régime ont atténué leurs divisions au Qatar pour élire le chrétien Georges Sabra à la tête du Conseil national, majoritairement islamiste.
publié le 9 novembre 2012 à 22h16

Sur le terrain, on estime à 350 environ le nombre de mouvements et groupes qui combattent le régime de Bachar al-Assad. Certains font partie de l’Armée syrienne libre, d’autres pas, ou s’y rattachent périodiquement. Si ces organisations, islamistes, voire salafistes, et laïques, collaborent, au moins occasionnellement, elles refusent catégoriquement de fusionner, comme le montrent les changements successifs du commandement des forces rebelles à Homs, la ville symbole de la rébellion et assiégée depuis près d’un an.

A l’extérieur aussi, l’opposition ressemble à un archipel. D’où la réunion à Doha de ces différents éléments, dans l’espoir de les unifier et de préparer la constitution d’un gouvernement en exil. Vendredi soir, le Conseil national syrien (CNS), la principale composante de l’opposition, débattait encore d’un plan visant à la fédérer. Les pays arabes et occidentaux, les Etats-Unis et le Qatar notamment, ayant fait pression pour que se tienne ce rendez-vous, on pouvait s’attendre à ce que les groupes et personnalités d’opposition trouvent assez rapidement un terrain d’entente. Ce n’est pourtant pas le cas.

Complotisme. Riad Seif, un franc-tireur de l'opposition, avec derrière lui de longues années de lutte politique et d'emprisonnement, est à l'origine de l'initiative. Selon cet ancien député, «il est nécessaire de former une direction unifiée pour la révolution syrienne et d'instaurer un pouvoir dans les zones libérées». Ce qui permettrait a