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Libération

Tempête de beige en août

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publié le 9 novembre 2012 à 19h07

Tout ça pour ça ! Car c’est bel et bien pour occuper ce Bureau ovale mais moche que Barack Obama et Mitt Romney se sont affrontés, pour le résultat que l’on sait. Une des raisons du choix des électeurs américains ne fut-elle pas économique au sens ménager du terme ?

Renvoyer dans son bureau le président qui l’occupait déjà, c’est en effet un signal fort en ces temps de crise où, même à la Maison Blanche, on rogne sur le budget chiffonnettes. D’autant que ledit bureau venait tout juste d’être refait (en août). Or, gageons qu’un nouveau président, son épouse, et surtout ses nombreux conseillers doubles-rideaux auraient eu à cœur de revoir la déco. Cela dit, aurait-ce été la pire des décisions ? Cette image, qui fait l’inventaire comme avant saisie, permet de juger.

D’abord ce ton sur ton de beiges. Oui, beige ! Est-il nécessaire de rappeler que le beige n’est pas une couleur mais un truc atroce, jamais franc du nuancier, qui hésite entre deux camps : le marron et le blanc. Et c’est pourtant ce fourbe, ni chaud ni froid, qui a été élevé au firmament du bon goût, dans la décoration intérieure comme dans le vêtement. D’où l’expression : «Le beige te va si bien.»

Sans doute maraboutée par quelque grand manitou du beige (une folle forcément furieuse : «Le beige, Michelle, le beige !»), Madame Obama est donc devenue à son tour une sectatrice. C'est peut-être une manière d'exister en dehors de la lourde tâche consistant à arranger les glaïeuls dans les vases. Car, si elle s'assied en be