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Libération

L’opposition syrienne unifie ses rangs

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Conflit . La nouvelle coalition, dirigée par un religieux modéré, a été saluée par Paris et Washington.
publié le 12 novembre 2012 à 22h36

Même si l’entreprise fut laborieuse, accouchée aux forceps, sous la pression conjuguée du Qatar, de la Turquie et de certains pays occidentaux, l’opposition syrienne s’est enfin dotée, hier à Doha, d’une direction unifiée. C’est un religieux, cheikh Ahmed Moaz al-Khatib, qui en a pris la tête, secondé par deux laïcs : Riad Seif, un ancien député de 66 ans, figure de proue de l’opposition historique au régime, et Souheir Atassi, issue d’une grande famille sunnite de Homs, qui est devenue une actrice clé dans l’organisation de la résistance intérieure.

Issu des réseaux soufis, un temps imam de la célèbre mosquée des Omeyyades à Damas, cheikh Moaz al-Khatib, 50 ans, a étudié les relations internationales. Il n’est lié ni aux Frères musulmans ni à aucune force islamiste. C’est cette indépendance, conjuguée à sa proximité avec Riad Seif, qui est à l’origine de l’initiative d’une coalition élargie.

Il était donc un candidat de consensus idéal pour la direction de l’opposition, dont les différentes composantes ont accepté de former une «Coalition nationale syrienne des forces de l’opposition et de la révolution».

La principale formation de cette coalition demeure le Conseil national syrien, largement contrôlé par les Frères musulmans, même si son nouveau président, Georges Sabra, est un ancien communiste, vétéran de l'opposition laïque. «Nous n'avons pas seulement besoin d'argent et de pain, nous avons besoin d'armes pour nous défendre», a-t-il déclaré peu après.

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