La zone euro tentait lundi de trouver des solutions pour accorder à la Grèce un répit de deux ans dans l’ajustement de ses finances publiques -qui se traduirait par un surcoût d’environ 33 milliards d’euros pour ses créanciers- alors qu’Athènes attend désespérément une aide financière bloquée depuis juin.
Les ministres des Finances de la zone euro, réunis à Bruxelles depuis 16H00 GMT, devaient éplucher le rapport de la troïka des créanciers publics d’Athènes (UE, BCE et FMI), qui leur a été remis.
Ce rapport inclut un examen des mesures mises en place par Athènes, en échange d’aide, et une évaluation des besoins financiers du pays, qui doivent être réajustés compte tenu notamment de la récession plus profonde que prévu traversée par le pays.
Sur le premier volet, le rapport est «fondamentalement positif car les Grecs ont tenu leurs promesses. Maintenant c'est à nous de tenir les nôtres», a affirmé lundi le chef de file de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.
Il a prévenu qu’il n’y aurait pas de décision définitive lundi sur le déblocage de 31,2 milliards d’euros qu’attend la Grèce depuis juin, car certains pays, en premier lieu l’Allemagne, doivent d’abord obtenir l’aval de leur Parlement.
Pourtant le temps presse: faute d’argent frais, Athènes risque la cessation de paiement car il doit rembourser pour 5 milliards d’euros d’obligations vendredi. Prenant les devants, il devait lancer un emprunt exceptionnel mardi pour rembourser une partie de cette créance.
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