Au moins 19 personnes ont été tuées et plus de 150 autres blessées mercredi en Irak, dans une série d’attentats à la bombe, à la veille de Muharram, qui marque le nouvel an musulman. Au total, treize attaques ont ensanglanté Bagdad et neuf autres villes irakiennes, selon des responsables médicaux et des forces de sécurité.
Ces attentats remettent une fois de plus en question la capacité des forces de sécurité irakiennes à assurer la stabilité du pays, qui se remet à peine d’un sanglant conflit interconfessionnel. Les attaques n’ont pas été revendiquées, mais les combattants sunnites de l’Etat islamique en Irak (ISI), branche d’Al-Qaeda dans le pays, tentent fréquemment de déstabiliser le gouvernement du chiite Nouri al-Maliki par le biais d’attentats sanglants.
Les attaques les plus meurtrières se sont produites mercredi matin dans le nord du pays, à Kirkouk et dans sa province, une région riche en hydrocarbures que se disputent la région autonome du Kurdistan et le gouvernement fédéral irakien. Dans la ville de Kirkouk, l’explosion de deux voitures piégées et d’une bombe placée en bord de route a fait cinq morts et 34 blessés.
L'une des attaques est survenue à proximité des bureaux du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani, président du Kurdistan, situés dans un quartier à majorité kurde. «Mon enfant a été tué ! Ses amis ont été tués ! Il n'y a pas de sécurité ! Nos maisons ont été détruites», criait en kurde Choukriyah Rauf, une habitante, peu après