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Libération

L’islamiste Abou Qatada libéré contre la volonté de Downing Street

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publié le 14 novembre 2012 à 19h02

Depuis 2002 et sa première arrestation au Royaume-Uni, le prêcheur islamiste Abou Qatada n’a goûté à la liberté qu’à de brèves occasions. Mais hier, lors de sa sortie de la prison de haute sécurité Long Lartin dans le Worcestershire (ouest de l’Angleterre), son petit sourire en disait long sur ses espérances d’être bientôt libéré définitivement.

Palestinien de nationalité jordanienne, âgé d’environ 52 ans (sa date de naissance précise n’est pas connue), il vient de remporter une victoire de taille dans sa bataille judiciaire pour éviter son extradition vers la Jordanie. Un panel spécial de trois juges a estimé qu’un procès équitable dans ce pays n’était pas garanti, notamment parce que des témoignages recueillis sous la torture pourraient être utilisés lors d’un procès. Considéré comme dangereux, proche d’Al-Qaeda et lié aux acteurs du 11 septembre 2001, Abou Qatada a représenté pendant des années une des figures clés du fameux «Londonistan», nourrissant par ses prêches enflammés les terroristes potentiels. Il n’a pourtant jamais été condamné au Royaume-Uni, en raison d’un manque de preuves.

En Jordanie en revanche, il a déjà été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour des faits de terrorisme. Et la justice jordanienne souhaite le rejuger pour d'autres délits de même nature. Mais, depuis plus de dix ans, Abou Qatada a utilisé tous les recours judiciaires possibles pour bloquer son extradition. En février, la Cour européenne des droits de l'homme avait jugé qu'un p