Drapeau vert-blanc-rouge à la main, blousons noirs et cheveux ras, ils ont participé hier à Rome, sous le nom de Bloc étudiant, aux affrontements avec la police, à l'occasion de la Journée européenne contre l'austérité (lire aussi page 16). Quatre jours plus tôt, ils étaient plusieurs centaines à défiler dans la capitale italienne sous la banderole de «l'eurorébellion» contre la politique d'austérité de Mario Monti, la crise économique et la précarité. Encore marginaux, les activistes d'extrême droite multiplient néanmoins les opérations ponctuelles, tapissent les rues d'affiches contre la rigueur, les banques et la globalisation, et cherchent à récupérer le mécontentement social et la désaffection envers «une caste politique» discréditée par les scandales. En effet, 3% seulement des Italiens font confiance aux partis.
«Escalade». Dans ce contexte, Aube dorée vient d'ouvrir une antenne en Italie. La formation néonazie grecque, xénophobe et antisémite, entend se présenter aux futures élections et envisage de nouer des alliances avec les groupuscules déjà actifs sur le territoire. Son responsable, Alessandro Gardossi, est un ancien leader du groupe néofasciste Forza Nuova, qui a mené samedi un nouveau de coup de force en Toscane, à Pontedera, en faisant une irruption musclée lors d'une cérémonie à l'occasion de l'octroi de la citoyenneté à des familles immigrées. Au cours des dernières semaines, le Bloc étudiant, lui, a mené plusieurs incursio